Quiz sur la liberté (5)

1) Pour Léonce Manouvrier,: le corps ne détermine rien du tout.; le corps détermine un individu à être criminel : on ne peut lui échapper.; le corps de l'individu ne détermine qu'un ensemble de possibilités d'identité pour l'individu.

2) Pour Léonce Manouvrier, le fait de faire du milieu social un facteur déterminant: fait de l'individu un être libre, car la société détermine la volonté qui gouverne les actes.; rétablit la liberté de l'individu, car l'homme choisit le milieu social qui et le sien.; ne rétablit pas la liberté de l'individu : l'individu est comme un instrument que le milieu fera bien ou mal résonner.

3) Pour Lacassagne: la criminalité est comme un cancer pour le corps social : il faut amputer le corps de ses éléments pathogènes.; le criminel est comme un microbe : il ne devient dangereux que s'il trouve le milieu de culture qui le fera fermenter.; le microbe est comme un criminel : il faudrait pouvoir mettre en prison toutes les bactéries nocives.

4) Pour Lacassagne, le fait de considérer le milieu social comme un facteur déterminant de la criminalité: conduit à l'action politique : il faut mettre en oeuvre les réformes sociales qui combattront les facteurs sociaux de la criminalité; mène à l'eugénisme : il faut stériliser toutes les couches sociales qui produisent des criminels.; mène au fatalisme : puisque l'individu n'est pas responsable, il est impossible de le réformer.

5) Pour Lacassagne,: les sociétés ont les criminels qu'elles méritent.; les criminels ont les sociétés qu'ils méritent.; il faut que la société produise "l'homme nouveau"

6) Pour Jean Jaurès, reconnaître la responsabilité du corps social dans la criminalité, c'est: refuser la peine de mort, qui équivaut à nier la part de responsabilité collective en séparant radicalement le criminel des autres membres du corps social.; refuser la peine de mort, car il existe des erreurs judiciaires, ce qui exclut toute peine irréversible.; justifier la peine de mort, car un individu qui a été perverti par le corps social ne peut plus être réformé.

7) L'adoption d'un point de vue déterministe, quel qu'il soit,: nous conduit à la morale, car ce n'est que si l'homme n'est pas libre qu'on peut porter un jugement moral sur ses actions.; détruit les fondements de la science, car on ne peut étudier scientifiquement l'homme que si on le considère comme libre.; détruit les fondements de la moralité, car il n'est possible ni d'instruire, ni de punir un individu totalement déterminé.

8) L'adoption d'un point de vue déterministe s'oppose à la croyance religieuse, car: la liberté de l'homme s'oppose à l'omniscience de Dieu; dans ce cas, la croyance religieuse est elle-même le produit d'une cause biologique ou sociale, et non le fait de l'existence de Dieu.; la liberté de l'homme s'oppose à la toute puissance de Dieu

9) L'adoption d'un point de vue déterministe pose problème d'un point de vue religieux, car: si l'homme n'est pas libre, comment Dieu pourrait-il s'incarner ?; si l'homme est libre, alors il faut rendre Dieu responsable du mal dans le monde.; si l'homme n'est pas libre, alors il faut rendre Dieu responsable du mal dans le monde.

10) Pour Strawson, l'existence de la liberté: est un présupposé implicite de la plupart de nos jugements.; est une hypothèse qu'il faudrait démontrer rationnellement; est une évidence qui ne peut pourtant pas être réfutée.

11) La croyance en la liberté peut être considérée comme un acte de foi, dans la mesure où: il est (presque?) impossible de ne pas y croire, malgré son caractère absolument indémontrable, voire irrationnel.; elle fait partie des 10 commandements.; elle ne peut être démontrée scientifiquement que si l'on accepte l'existence de Dieu.