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Liberté, Schizophrénie et Droit Pénal (08.09.09)

Bonsoir,

 

Le but de l’intro étant de montrer que la question du sujet constitue bien un problème, nous en avons trouvé un : si on cherche à introduire la notion de contrainte dans le champ de la liberté, la liberté implose (on ne fait plus ce qu’on veut) ; mais si on évacue toute contrainte, elle n’a plus de sens (il faudrait faire n’importe quoi dans un monde chaotique…)

Ceci nous indique qu’il doit y avoir un problème dans notre définition de la liberté. Le mieux sera alors de commencer par la redéfinir (étape 1), ensuite de voir ce que l’on entend précisément par " contrainte " (étape 1 bis), pour différencier des catégories de contraintes. Nous pourrons alors chercher à déterminer quels types de contraintes sont, par définition, contraires à la liberté, et pourquoi. Et pour couronner le raisonnement, nous pourrons nous demander (radicalisation du sujet : une stratégie souvent intéressante) si la liberté, au lieu d’exclure la contrainte, ne la supposerait pas ; si on arrive à montrer que la liberté suppose la soumission, ce serait une jolie argumentation…

(Remarquons tout de suite, ainsi que l’a fait remarqué l’une de vos camarades, qu’il ne saurait s’agir que de soumission à soi-même… mais c’est déjà quelque chose.)

I) A) définition de la liberté

Pour commencer notre développement, nous avons redéfini la notion de liberté. Le cas du schizophrène qui décompense, de l’enfant de 4 ans qui joue avec les tuiles sur le toit (que fait-il là, c’est une autre question), de l’homme que l’on a drogué (au LSD), de celui que sa compagne a rendu fou de jalousie, nous montrent que notre définition (L = V à A) ne va pas. Tous ces individus " font ce qu’ils veulent ", et pourtant on peut difficilement les considérer comme pleinement libres. Une rapide étude de ce que ces 4 cas ont en commun nous a amenés à une bien meilleure définition de la liberté : L = R à V à A ; un homme libre est un homme dont la volonté gouverne les actes ET dont la raison gouverne la volonté. Être libre, c’est donc suivre sa raison (" faire ce que l’on pense " ?) : c’est une définition classique, commune à Descartes, Spinoza et Kant. Je vous renvoie au premier paragraphe du texte de Spinoza que nous avons lu ensemble.

 

Il ne s’agit pas seulement d’une définition " de philosophe " ; le droit pénal en utilise une qui est sensiblement identique pour déterminer si un individu peut être considéré comme libre, et donc pénalement responsable (coupable et punissable). Nous avons vu que le droit pénal français déclarait pénalement irresponsable, car non libre de ses actes, celui dont le discernement (la raison) était aboli (cas d’un schizophrène en crise aiguë) ; en revanche, celui dont le discernement est simplement altéré (notre papi cleptomane) reste pénalement responsable.

Cela vaut aussi pour le domaine médical : pour participer à une expérimentation pharmaceutique, il faut qu’il y participe librement le cobaye donne son consentement éclairé et réfléchi.

 

B) Typologie de la contrainte

 

Il faut maintenant différencier les types de contraintes ; nous en avons dissocié deux pour le moment :

 

     

  1. les contraintes " de contexte ", ou " imposées ", ou " statiques " : cahier des charges pour l’ingénieur, règles du jeu, consignes de méthode, etc. Elles définissent un cadre ou un type d’activité.
  2.  

     

     

  3. les contraintes " de résistance ", ou " opposées ", ou " dynamiques " : stress, angoisse, souffrance, etc. Elles résistent à l’action accomplie, elles lui opposent une force contrainte qui doit être surmontée.
  4.  

 

Et le troisième type, ce sera pour demain…

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