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Psychanalyse = Science ?

La question que nous avons étudiée en cours concerne le statut scientifique de la psychanalyse. Nous nous sommes apuyés sur le texte suivant :

« On nous conteste de tous côtés le droit d’admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l’existence de l’inconscient. Elle est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l’homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d’autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience (…) ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d’idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l’origine, et de résultats de pensée dont l’élaboration nous est demeurée cachée. Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu’il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d’actes psychiques ; mais ils s’ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés. Or nous trouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d’aller au-delà de l’expérience immédiate. Et s’il s’avère de plus que nous pouvons fonder sur l’hypothèse de l’inconscient une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours des processus conscients, nous aurons acquis, avec succès, une preuve incontestable de l’existence de ce dont nous avons fait l’hypothèse. »  (Sigmund Freud, Métapsychologie, 1915)

C'est, à quelque chose près, le texte que les TS3, TS4 et TL ont eu au bac blanc.

Pour une fois, je restitue donc le cours sous la forme d'un corrigé d'explication de texte. Ceci vous permettra donc de réviser le cours... tout en révisant votre méthodologie !

Voici donc une proposition de corrigé pour ce texte de Freud.

Introduction :

Freud, psychiatre autrichien du début du XX° siècle, fut l’inventeur de la psychanalyse, une pratique thérapeutique visant à soigner les névroses, qu’elle interprète comme le résultat d’un refoulement de pulsions au sein du psychisme. Dans son œuvre intitulée Métapsychologie, il cherche à poser les fondements théoriques de la psychanalyse, à en expliquer et articuler les concepts clé. Ce texte porte sur la notion d’inconscient : le but de Freud n’est pas ici de nous expliquer ce qu’est l’inconscient, mais de soutenir la thèse selon laquelle l’hypothèse de l’existence de l’inconscient est une hypothèse scientifiquement valide. Le texte s’articule en trois parties principales ; dans la première, Freud rappelle que cette validité scientifique est largement contestée, ce à quoi il oppose sa thèse selon laquelle cette hypothèse est à la fois scientifiquement nécessaire et légitime. Dans la seconde, il explique ce qui justifie, selon lui, la validité théorique de son hypothèse : seule l’hypothèse de l’inconscient permet de comprendre et d’expliquer des phénomènes qui, sans elle, restent inexplicables. Dans la troisième, Freud expose ce qui, selon lui, prouverait la validité pratique de son hypothèse : si la psychanalyse, qui repose sur cette hypothèse, est efficace (si elle permet d’agir sur les phénomènes psychiques pour guérir les névroses), alors cela constitue une raison scientifiquement valable d’admettre la validité de cette hypothèse.

Développement : 

Le texte s’ouvre sur un rappel du caractère polémique de l’hypothèse de l’existence de l’inconscient, laquelle est contestée « de tous côtés ». [Le premier de ces « côtés », qui n’intervient pas dans ce texte, est le côté philosophique : nombreux sont les penseurs (comme Alain puis, plus tard, Sartre), qui contesteront l’hypothèse de Freud au nom de la « déresponsabilisation » du sujet à laquelle elle mène. Si la raison de mes actes m’échappe, si je ne suis pas consciemment maître de mes actions, alors je n’ai plus à assumer la responsabilité des actes qui sont les miens. Face à un acte inadmissible, je pourrais répondre : « c’est la faute à mon inconscient — je n’y peux rien… ». Mais ce n’est pas de cet aspect qu’il s’agit ici] : le « côté » dont il s’agit, c’est le côté scientifique. Ce à quoi Freud cherche à répondre dans ce texte, c’est à la critique selon laquelle il n’aurait pas le droit de travailler scientifiquement avec cette hypothèse.

Qu’est-ce qui, dans la notion « d’inconscient », semble justifier cette objection ? Il semble évident qu’il ne peut y avoir de science que de ce qui est observable : comment travailler scientifiquement avec un objet que personne n’a jamais perçu directement et que, par définition, personne ne percevra jamais ? La recherche scientifique porte sur des phénomènes, c'est-à-dire sur des faits susceptibles de faire l’objet d’expériences, notamment en laboratoire. Or il est évident que l’on n’isolera jamais l’inconscient par précipitation dans un tube à essai, ou dans un accélérateur de particules : l'inconscient est à jamais "inobservable", du moins de façon directe. Admettre l’hypothèse de l’inconscient comme hypothèse scientifique, c’est donc admettre que la science peut accepter d’aller au-delà de « l’expérience immédiate », de l’observation directe.

Or, pour Freud, tel est bien le cas : même si l’inconscient est à jamais inobservable directement, son hypothèse reste scientifiquement "nécessaire et légitime". Qu’est-ce à dire ? La science a deux fonctions essentielles : la première consiste à expliquer et comprendre rationnellement les phénomènes ; la seconde consiste à les prévoir, ce qui permet d’agir sur eux de façon efficace, conformément à des buts déterminés. Or tel est précisément ce qu’affirme Freud : l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement nécessaire, parce qu’on en a besoin pour expliquer des phénomènes qui, sans cette hypothèse, demeurent inexplicables. Pourquoi ? C’est ce qu’explique la deuxième partie du texte.

Le premier constat de Freud est qu’il y a des phénomènes psychiques inexpliqués. En effet, les « données de notre conscience », c'est-à-dire les contenus psychiques dont nous avons conscience, sont « lacunaires », c'est-à-dire qu’ils sont incomplets : il en manque ! Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ? L’explication donnée par Freud est simple : il en manque, parce que nous sommes souvent incapables de passer d’une idée consciente à une autre, nous sommes incapables de retrouver l’origine, la cause de nos idées conscientes. Il y a des « trous » dans les données de la conscience, puisque l’on ne parvient pas toujours à trouver l’idée dont provient l’une de nos idées conscientes. Dès lors, il n’y a que deux solutions : soit on abandonne totalement le projet d’une étude scientifique du psychisme, permettant une compréhension rationnelle des phénomènes psychiques articulant des causes et des effets, soit il faut admettre que ces causes échappent à la conscience.

Pour Freud ces actes psychiques qui, « pour être expliqués », exigent d’admettre des idées inconscientes, n’ont rien d’actes étranges, rares, pathologiques. Bien au contraire, c’est l’expérience quotidienne de chacun qui les fait apparaître : ces actes psychiques dont l’apparition reste inexplicable se retrouvent aussi bien « chez l’homme sain que chez le malade ». Quel est le sens de cette précision ? Dans l’optique de Freud, elle est capitale. Car si, comme le veut Aristote, « il ne peut y avoir de science que du général » (les lois scientifiques ne portent pas sur des exceptions, des cas particuliers), alors il faut admettre que, si l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement valide, elle doit être valable en général, chez tous les êtres humains. En d’autres termes, Freud refuse ici l’idée selon laquelle l’existence d’un inconscient influençant la conscience serait valable… pour les fous ! Freud s’oppose donc ici à Alain, selon lequel l’inconscient était un « terme technique pour désigner un genre de folie ». Si les processus inconscients peuvent permettre de comprendre des phénomènes pathologiques (névroses), ils ne sont pas en eux-mêmes une pathologie. Ce qui distingue le « malade » de l’homme « sain », ce n’est pas le fait « d’avoir » un inconscient, mais ce qu’il se passe dans l’inconscient.

Quels sont donc ces actes psychiques que chacun rencontre et qui, pour Freud, sont inexplicables si l’on s’en tient au domaine conscient ? Ce sont, par exemple, les mots et les idées qui nous reviennent soudainement alors qu’on les avait cherchés en vain quelque temps auparavant : comment expliquer cette brusque réminiscence sans admettre une « élaboration cachée », c'est-à-dire une recherche qui s’est poursuivie sans que nous en ayons conscience ? Si l’on persiste à vouloir admettre que toutes nos pensées sont conscientes, alors il faut admettre que cette re-découverte ne provient « de nulle part », qu’elle surgit alors qu’on ne la cherchait plus du tout (mais alors pourquoi surgit-elle ?), qu’elle n’est pas le résultat logique d’une suite d’idées, bref : elle est incohérente (il est impossible de l’intégrer dans un enchaînement logique d’idées) et incompréhensible (on ne sait pas pourquoi elle a lieu).

Au contraire, que se passe-t-il si l’on admet l’hypothèse freudienne de processus psychiques inconscients ? Alors tout s’éclaire : si l’idée resurgit, c’est qu’on a continué de la chercher… mais de manière inconsciente. Et si on la trouve alors qu’on ne la trouvait pas, c’est que dans notre esprit elle a été rappelée par association avec une autre idée, un autre mot que l’on a entendu, sans que l’on sache nécessairement de façon consciente ce qu’a été cette association. Tout s’explique.

Mais Freud va plus loin : car l’inconscient qu’il suppose n’est pas un « tas » de processus et d’idées dont nous n’avons pas conscience, c’est un ensemble structuré dont les mécanismes sont régis par des lois. En particulier, ce qui est inconscient, pour Freud, c’est d’abord ce qui a été refoulé avant l’accès à la conscience, par un mécanisme de « censure » lui-même inconscient, et ce refoulement lui-même obéit à des règles ; de même, les pulsions refoulées tendent à se manifester, à se réaliser tout de même, en prenant une forme déguisée : lapsus, rêves, phobies, angoisse, somatisation, etc. Tels sont les fondements de « l’inconscient » au sens que lui donne Freud. Or que se passe-t-il si l’on admet l’hypothèse de cet inconscient ?

Travaillons sur un exemple, donné par Freud dans L’interprétation des rêves. Mlle B fait un rêve dans lequel elle assiste à l’enterrement du deuxième enfant de sa sœur ; dans le rêve, elle ne ressent ni chagrin, ni compassion, mais au contraire une joie étrange. Ce rêve est totalement incompréhensible si l’on s’en tient à ce dont Mlle B est consciente : elle ne ressent aucune agressivité à l’égard de sa sœur (au contraire) ni de son enfant, elle ne souhaite pas du tout la mort de ce dernier, etc.

En revanche, en laissant libre cours à des « associations d’idées » opérées à partir du contenu manifeste de ce rêve, Mlle B parvient à des idées et des désirs qu’elle a de plus en plus de mal à reconnaître. Ainsi, lors de l’enterrement (qui, lui, a vraiment eu lieu) du premier enfant de sa sœur, elle avait rencontré l’homme qu’elle a aimé d’un amour interdit, impossible. En creusant encore, on aboutit (après plusieurs dénégations…) à l’aveu de Mlle B selon lequel elle aime toujours cet homme, et qu’elle désire désespérément le revoir. Mlle B prend conscience de cet amour au fil des associations… car ce désir a été censuré au sein de son espace psychique. Si l’on admet l’hypothèse de l’inconscient freudien, on peut donc admettre qu’il s’agit d’un désir qui a été refoulé, et qui cherche à obtenir une satisfaction déguisée, voilée à travers les rêves de Mlle B. Or une telle hypothèse rend parfaitement compréhensible le rêve en question : en « renouvelant » l’enterrement, ce n’est pas la mort de son filleul que Mlle B reproduit : c’est la rencontre désirée avec l’homme qu’elle aime. La joie qu’elle éprouve n’est pas un plaisir sadique de voir sa sœur plongée dans la détresse : c’est la joie de voir son désir enfin réalisé, de contempler à nouveau cet être qu’elle chérit mais qu’il lui est interdit d’approcher. Bref, en acceptant l’hypothèse de l’inconscient de Freud, on rend cohérent et compréhensible un contenu psychique qui demeurait parfaitement inexplicable si l’on s’en tenait à ce dont Mlle B avait directement conscience ! En plaçant bout à bout les données conscientes (l’enterrement du premier enfant, l’amour passé de l’homme), les données inconscientes que l’on suppose (refoulement du désir actuel de l’homme, tentatives de libération fantasmatique de ce désir) et les nouvelles données conscientes (le contenu manifeste du rêve), on parvient à un ensemble cohérent, logique, compréhensible. On a rétabli la continuité de l’espace psychique, sa « cohérence ».

Lorsque la mort elle-même est mise au service de l'érotisme, même les enterrements deviennent joyeux...

En conclusion, le fait d’admettre l’hypothèse de l’inconscient au sens de Freud permet un « gain de sens » (on comprend) et de cohérence ; or c’est exactement ce que l’on demande à une hypothèse scientifique ! Conformément à ce que nous avions dit au départ, une hypothèse scientifiquement valable est une hypothèse qui permet de comprendre et d’expliquer de façon rationnelle ce qui était inexplicable et incompréhensible. Tel est bien le cas de l’hypothèse freudienne de l’inconscient. On peut donc admettre qu’il s’agit d’une hypothèse scientifique, avec laquelle on peut « travailler scientifiquement » et ce, même si son principal « objet » (l’inconscient) restera à jamais inaccessible à l’observation directe, à « l’expérience immédiate ». On a le droit, pour Freud, de passer outre cette impossibilité puisque son hypothèse satisfait néanmoins les buts essentiels de la science : elle fait ce que l’on demande à une hypothèse scientifique.

Mais ce n’est pas tout. Car une hypothèse scientifique ne sert pas seulement à expliquer et à comprendre : elle doit aussi permettre de prévoir et donc d’agir sur les phénomènes conformément à un but déterminé. C’est très exactement ce que dit Freud à la fin du texte : si l’on parvient à fonder sur l’hypothèse de l’inconscient une pratique efficace, qui permette d’agir sur les phénomènes psychiques conformément à un but prédéterminé, alors cette hypothèse satisfera la seconde exigence scientifique. Cette pratique est évidemment la psychanalyse : la psychanalyse est une pratique fondée sur l’hypothèse de l’inconscient, puisqu’elle vise à « lever le refoulement » responsable des symptômes névrotiques ; elle cherche à agir sur les phénomènes psychiques conscients conformément à un but donné, puisqu’elle cherche à faire disparaître les symptômes (phobies, angoisses, etc.) dans un but thérapeutique (guérir les névroses). En d’autres termes, si la psychanalyse est efficace (si elle est « couronnée de succès »), alors on pourra admettre que l’hypothèse de l’existence de l’inconscient (au sens de Freud) permet bel et bien d’agir sur les phénomènes conformément à un but donné : elle satisfera donc la seconde exigence permettant de la considérer comme une hypothèse scientifique.

 

Conclusion : 

Dans ce texte, Freud répond aux critiques cherchant à disqualifier l’hypothèse de l’inconscient en tant qu’hypothèse scientifique, au nom du caractère à jamais inobservable (par une expérience « directe ») de l’inconscient. Pour Freud, ce qui caractérise une hypothèse scientifique, c’est d’abord qu’elle permet de donner une explication rationnelle à des phénomènes qui restent inexpliqués. Or Freud montre que l’on a besoin de l’hypothèse de l’inconscient pour rendre compréhensibles des phénomènes que tout individu rencontre dans sa vie quotidienne, et qui demeurent inexplicables sans cette hypothèse : elle donc scientifiquement nécessaire. Par ailleurs, une hypothèse peut être considérée comme pleinement légitime d’un point de vue scientifique si elle permet d’élaborer des pratiques permettant d’agir efficacement sur les phénomènes. Par conséquent, si la psychanalyse est efficace, c'est-à-dire si elle permet de faire disparaître les symptômes névrotiques, dans la mesure où elle repose sur l’hypothèse de l’inconscient, on pourra admettre que cette hypothèse est scientifiquement légitime. Si cette dernière condition est satisfaite, on devra alors admettre que l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement valide, à la fois d’un point de vue théorique et d’un point de vue pratique. La psychanalyse est-elle efficace ? Le texte ne le dit pas, mais la suite de l’œuvre répondra — évidemment — par l’affirmative…

L’efficacité de la psychanalyse dans la thérapie des névroses (non des psychoses) est aujourd’hui largement reconnue par la communauté scientifique. En revanche, son statut exact en tant que « science » reste encore discuté. Peut-on réellement considérer comme « science » ce qui court-circuite toute possibilité d’observation directe ? On peut polémiquer sur ce point, en remarquant par exemple que personne n’a jamais « observé » directement la gravitation : on infère son existence à partir des phénomènes, on admet que c’est une hypothèse scientifiquement valide parce qu’elle permet de rendre compte de façon rationnelle et prévisible des phénomènes tels que la chute des corps, ou le mouvement des astres. Mais il est sans doute plus intéressant de voir ce qui, dans ce texte, est réellement novateur : le fait d’admettre que le domaine de « la » science ne se résume pas aux sciences dites « dures » (physique, chimie, biologie), mais qu’il laisse un espace à une démarche scientifique portant sur des phénomènes humains (psychologiques, sociologiques, anthropologiques) fondée avant tout sur l’interprétation des phénomènes (le fait de leur donner un sens). En d’autres termes, ce texte affirme la possibilité, l’existence et la validité en tant que "sciences" des sciences… humaines.

Rappel : toute explication du texte doit prendre appui sur une structure claire.

a) question du texte (optionnelle) : la psychanalyse est-elle une science (ou, plus précisément ici : l'hypothèse de l'inconscient est-elle une hypothèse scientifique ?)

b) thèse du texte : l'hypothèse de l'inconscient est une hypothèse scientifique valide (version longue : puisqu'elle permet à la fois d'expliquer des phénomènes qui restent incompréhensibles si on ne la pose pas, et qu'elle permet de mettre en oeuvre une technique efficace pour agir sur ces phénomènes.]

c) Plan du texte :  _ rappel des objections : l'hypothèse de l'inconscient n'est pas une hypothèse scientifique.

                         _ première réponse : l'hypothèse de l'inconscient est scientifiquement nécessaire, car elle seule permet de donner un sens et une cohérence à certains phénomènes psychiques. [sous-parties : certains processus sont incompréhensibles si on se limite aux seules données conscientes ; ils devient compréhensibles si on accepte l'hypothèse de l'inconscient]

                         _ deuxième réponse : l'hypothèse de l'inconscient est scientifiquement légitime, puisqu'on peut construire sur la base de cette hypothèse une technique (la psychanalyse) qui permet d'agir sur les phénomènes conscients (les symptômes de névrose) co,formément à un but donné (les faire disparaître : guérir).

Contenu de l'explication :

                         _ les expressions-clé doivent être expliquées-définies : "travailler scientifiquement", "nécessaire et légitime", "gain de sens et de cohérence", "interpoler les actes inconscients inférés", "influencer le cours des processus conscients conformément à un but donné", "aller au-delà de l'expérience immédiate", etc.

                        _ les affirmations-clé du texte doivent être justifiées : pourquoi l'hypothèse de l'inconscient semble-t-elle difficile à considérer comme une hypothèse scientifiquement valide ? en quoi et pourquoi l'hypothèse de l'inconscient permet-elle de donner un sens et une cohérence aux processus psychiques ? En quoi la psychanalyse permet-elle d'influencer les processus conscients ? dans quel but ? etc.

                        _ l'explication doit prendre appui sur des exemples analysés. Dans le cadre de cette explication, il fallait impérativement prendre un exemple de phénomène psychique qui, si l'on s'en tenait aux données conscientes, paraissait absurde, et qui devenait compréhensible si l'on admettait l'inconscient freudien (refoulement, retour du refoulé, etc.). Nous avons pris ici l'exemple du rêve de Mlle B.

Conclusion :

                        _ la conclusion doit effectuer la synthèse du cheminement parcouru par l'auteur. Ici, on devait retrouver l'objection initiale, et les deux arguments-clé, qui permettent de justifier la validité scientifique de l'hypothèse de l'inconscient.

                         _ la conclusion doit tenter de mettre le texte en perspective, en le rattachant soit à une problématique concrète, soit à la pensée d'un autre auteur, soit à un enjeu philosophique plus global. On a choisi ici d'indiquer la manière dont l'intégration de la psychanalyse au domaine scientifique permettait d'élargir sans le trahir le concept même de "science". Beaucoup d'autres mises en perspective étaient évidemment envisageables.

Et, pour finir, n'oubliez pas que toute explication est un travail pédagogique d'explication : il faut donc prendre son temps, détailler l'analyse des exemples, définir précisément les termes, prendre soin des liens logiques entre les phrases, bien montrer le rapport de chaque étape du texte avec sa thèse globale, etc. En philo comme en psychanalyse, "aller vite" est toujours contre-productif.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais ce sont aussi les « actes manqués » (notamment les lapsus) ou encore les rêves : il est généralement impossible de trouver la cause, la raison pour laquelle nous avons rêvé un rêve déterminé si nous nous en tenons à nos contenus psychiques conscients. Freud a en effet montré dans L’interprétation des rêves que tout rêve figurait la réalisation d’un désir ; mais si

 

 

 

 

Freud, psychiatre autrichien du début du XX° siècle, fut l’inventeur de la psychanalyse, une pratique thérapeutique visant à soigner les névroses, qu’elle interprète comme le résultat d’un refoulement de pulsions au sein du psychisme. Dans son œuvre intitulée Métapsychologie, il cherche à poser les fondements théoriques de la psychanalyse, à en expliquer et articuler les concepts clé. Ce texte porte sur la notion d’inconscient : le but de Freud n’est pas ici de nous expliquer ce qu’est l’inconscient, mais de soutenir la thèse selon laquelle l’hypothèse de l’existence de l’inconscient est une hypothèse scientifiquement valide. Le texte s’articule en trois parties principales ; dans la première, Freud rappelle que cette validité scientifique est largement contestée, ce à quoi il oppose sa thèse selon laquelle cette hypothèse est à la fois scientifiquement nécessaire et légitime. Dans la seconde, il explique ce qui justifie, selon lui, la validité théorique de son hypothèse : seule l’hypothèse de l’inconscient permet de comprendre et d’expliquer des phénomènes qui, sans elle, restent inexplicables. Dans la troisième, Freud expose ce qui, selon lui, prouverait la validité pratique de son hypothèse : si la psychanalyse, qui repose sur cette hypothèse, est efficace (si elle permet d’agir sur les phénomènes psychiques pour guérir les névroses), alors cela constitue une raison scientifiquement valable d’admettre la validité de cette hypothèse.

Le texte s’ouvre sur un rappel du caractère polémique de l’hypothèse de l’existence de l’inconscient, laquelle est contestée « de tous côtés ». Le premier de ces « côtés », qui n’intervient pas dans ce texte, est le côté philosophique : nombreux sont les penseurs (comme Alain puis, plus tard, Sartre), qui contesteront l’hypothèse de Freud au nom de la « déresponsabilisation » du sujet à laquelle elle mène. Si la raison de mes actes m’échappe, si je ne suis pas consciemment maître de mes actions, alors je n’ai plus à assumer la responsabilité des actes qui sont les miens. Face à un acte inadmissible, je pourrais répondre : « c’est la faute à mon inconscient — je n’y peux rien… ». Mais ce n’est pas de cet aspect qu’il s’agit ici : le « côté » dont il s’agit, c’est le côté scientifique. Ce à quoi Freud cherche à répondre dans ce texte, c’est à la critique selon laquelle il n’aurait pas le droit (scientifique) de travailler scientifiquement avec cette hypothèse.
Qu’est-ce qui, dans la notion « d’inconscient », semble justifier cette objection ? Il semble évident qu’il ne peut y avoir de science que de ce qui est observable : comment travailler scientifiquement avec un objet que personne n’a jamais perçu directement et que, par définition, personne ne percevra jamais ? La recherche scientifique porte sur des phénomènes, c'est-à-dire sur des faits susceptibles de faire l’objet d’expériences, notamment en laboratoire. Or il est évident que l’on n’isolera jamais l’inconscient par précipitation dans un tube à essai, ou dans un accélérateur de particules. Admettre l’hypothèse de l’inconscient comme hypothèse scientifique, c’est donc admettre que la science peut accepter d’aller au-delà de « l’expérience immédiate », de l’observation directe.
Or, pour Freud, tel est bien le cas : même si l’inconscient est à jamais inobservable directement, son hypothèse reste scientifiquement nécessaire et légitime. Qu’est-ce à dire ? La science a deux fonctions essentielles : la première consiste à expliquer et comprendre rationnellement les phénomènes ; la seconde consiste (grâce aux modèles explicatifs) à les prévoir, ce qui permet d’agir sur eux conformément à des buts déterminés. Or tel est précisément ce qu’affirme Freud : l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement nécessaire, parce qu’on en a besoin pour expliquer des phénomènes qui, sans cette hypothèse, demeurent inexplicables. Pourquoi ? C’est ce qu’explique la deuxième partie du texte.
Le premier constat de Freud est qu’il y a des phénomènes psychiques inexpliqués. En effet, les « données de notre conscience », c'est-à-dire les contenus psychiques dont nous avons conscience, sont « lacunaires », c'est-à-dire qu’ils sont incomplets : il en manque ! Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ? L’explication donnée par Freud est simple : il en manque, parce que nous sommes souvent incapables de passer d’une idée consciente à une autre, nous sommes incapables de retrouver l’origine, la cause de nos idées conscientes. Il y a des « trous » dans les données de la conscience, puisque l’on ne parvient pas toujours à trouver l’idée dont provient l’une de nos idées conscientes. Dès lors, il n’y a que deux solutions : soit on abandonne totalement le projet d’une étude scientifique du psychisme, permettant une compréhension rationnelle des phénomènes psychiques articulant des causes et des effets, soit il faut admettre que ces causes échappent à la conscience.
Pour Freud ces actes psychiques qui, « pour être expliqués », exigent d’admettre des idées inconscientes, n’ont rien d’actes étranges, rares, pathologiques. Bien au contraire, c’est l’expérience quotidienne de chacun qui les fait apparaître : ces actes psychiques dont l’apparition reste inexplicable se retrouvent aussi bien « chez l’homme sain que chez le malade ». Quel est le sens de cette précision ? Dans l’optique de Freud, elle est capitale. Car si, comme le veut Aristote, « il ne peut y avoir de science que du général » (les lois scientifiques ne portent pas sur des exceptions, des cas particuliers), alors il faut admettre que, si l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement valide, elle doit être valable en général, chez tous les êtres humains. En d’autres termes, Freud refuse ici l’idée selon laquelle l’existence d’un inconscient influençant la conscience serait valable… pour les fous ! Freud s’oppose donc ici à Alain, selon lequel l’inconscient était un « terme technique pour désigner un genre de folie ». Si les processus inconscients peuvent permettre de comprendre des phénomènes pathologiques (névroses), ils ne sont pas en eux-mêmes une pathologie. Ce qui distingue le « malade » de l’homme « sain », ce n’est pas le fait « d’avoir » un inconscient, mais ce qu’il se passe dans l’inconscient.
Quels sont donc ces actes psychiques que chacun rencontre et qui, pour Freud, sont inexplicables si l’on s’en tient au domaine conscient ? Ce sont, par exemple, les mots et les idées qui nous reviennent soudainement alors qu’on les avait cherchés en vain quelque temps auparavant : comment expliquer cette brusque réminiscence sans admettre une « élaboration cachée », c'est-à-dire une recherche qui s’est poursuivie sans que nous en ayons conscience ? Si l’on persiste à vouloir admettre que toutes nos pensées sont conscientes, alors il faut admettre que cette re-découverte ne provient « de nulle part », qu’elle surgit alors qu’on ne la cherchait plus du tout (mais alors pourquoi surgit-elle ?), qu’elle n’est pas le résultat logique d’une suite d’idées, bref : elle est incohérente (il est impossible de l’intégrer dans un enchaînement logique d’idées) et incompréhensible (on ne sait pas pourquoi elle a lieu).
Au contraire, que se passe-t-il si l’on admet l’hypothèse freudienne de processus psychiques inconscients ? Alors tout s’éclaire : si l’idée resurgit, c’est qu’on a continué de la chercher… mais de manière inconsciente. Et si on la trouve alors qu’on ne la trouvait pas, c’est que dans notre esprit elle a été rappelée par association avec une autre idée, un autre mot que l’on a entendu, sans que l’on sache nécessairement de façon consciente ce qu’a été cette association. Tout s’explique.
Mais Freud va plus loin : car l’inconscient qu’il suppose n’est pas un « tas » de processus et d’idées dont nous n’avons pas conscience, c’est un ensemble structuré dont les mécanismes sont régis par des lois. En particulier, ce qui est inconscient, pour Freud, c’est d’abord ce qui a été refoulé avant l’accès à la conscience, par un mécanisme de « censure » lui-même inconscient, et ce refoulement lui-même obéit à des règles ; de même, les pulsions refoulées tendent à se manifester, à se réaliser tout de même, en prenant une forme déguisée : lapsus, rêves, phobies, angoisse, somatisation, etc. Tels sont les fondements de « l’inconscient » au sens que lui donne Freud. Or que se passe-t-il si l’on admet l’hypothèse de cet inconscient ?
Travaillons sur un exemple, donné par Freud dans L’interprétation des rêves. Mlle B fait un rêve dans lequel elle assiste à l’enterrement du deuxième enfant de sa sœur ; dans le rêve, elle ne ressent ni chagrin, ni compassion, mais au contraire une joie étrange. Ce rêve est totalement incompréhensible si l’on s’en tient à ce dont Mlle B est consciente : elle ne ressent aucune agressivité à l’égard de sa sœur (au contraire) ni de son enfant, elle ne souhaite pas du tout la mort de ce dernier, etc.
En revanche, en laissant libre cours à des « associations d’idées » opérées à partir du contenu manifeste de ce rêve, Mlle B parvient à des idées et des désirs qu’elle a de plus en plus de mal à reconnaître. Ainsi, lors de l’enterrement (qui, lui, a vraiment eu lieu) du premier enfant de sa sœur, elle avait rencontré l’homme qu’elle a aimé d’un amour interdit, impossible. En creusant encore, on aboutit (après plusieurs dénégations…) à l’aveu de Mlle B selon lequel elle aime toujours cet homme, et qu’elle désire désespérément le revoir. Mlle B prend conscience de cet amour au fil des associations… car ce désir a été censuré au sein de son espace psychique. Si l’on admet l’hypothèse de l’inconscient freudien, on peut donc admettre qu’il s’agit d’un désir qui a été refoulé, et qui cherche à obtenir une satisfaction déguisée, voilée à travers les rêves de Mlle B. Or une telle hypothèse rend parfaitement compréhensible le rêve en question : en « renouvelant » l’enterrement, ce n’est pas la mort de son filleul que Mlle B reproduit : c’est la rencontre désirée avec l’homme qu’elle aime. La joie qu’elle éprouve n’est pas un plaisir sadique de voir sa sœur plongée dans la détresse : c’est la joie de voir son désir enfin réalisé, de contempler à nouveau cet être qu’elle chérit mais qu’il lui est interdit d’approcher. Bref, en acceptant l’hypothèse de l’inconscient de Freud, on rend cohérent et compréhensible un contenu psychique qui demeurait parfaitement inexplicable si l’on s’en tenait à ce dont Mlle B avait directement conscience ! En plaçant bout à bout les données conscientes (l’enterrement du premier enfant, l’amour passé de l’homme), les données inconscientes que l’on suppose (refoulement du désir actuel de l’homme, tentatives de libération fantasmatique de ce désir) et les nouvelles données conscientes (le contenu manifeste du rêve), on parvient à un ensemble cohérent, logique, compréhensible. On a rétabli la continuité de l’espace psychique, sa « cohérence ».
En conclusion, le fait d’admettre l’hypothèse de l’inconscient au sens de Freud permet un « gain de sens » (on comprend) et de cohérence ; or c’est exactement ce que l’on demande à une hypothèse scientifique ! Conformément à ce que nous avions dit au départ, une hypothèse scientifiquement valable est une hypothèse qui permet de comprendre et d’expliquer de façon rationnelle ce qui était inexplicable et incompréhensible. Tel est bien le cas de l’hypothèse freudienne de l’inconscient. On peut donc admettre qu’il s’agit d’une hypothèse scientifique, avec laquelle on peut « travailler scientifiquement » et ce, même si son principal « objet » (l’inconscient) restera à jamais inaccessible à l’observation directe, à « l’expérience immédiate ». On a le droit, pour Freud, de passer outre cette impossibilité puisque son hypothèse satisfait néanmoins les buts essentiels de la science : elle fait ce que l’on demande à une hypothèse scientifique.
Mais ce n’est pas tout. Car une hypothèse scientifique ne sert pas seulement à expliquer et à comprendre : elle doit aussi permettre de prévoir et donc d’agir sur les phénomènes conformément à un but déterminé. C’est très exactement ce que dit Freud à la fin du texte : si l’on parvient à fonder sur l’hypothèse de l’inconscient une pratique efficace, qui permette d’agir sur les phénomènes psychiques conformément à un but prédéterminé, alors cette hypothèse satisfera la seconde exigence scientifique. Cette pratique est évidemment la psychanalyse : la psychanalyse est une pratique fondée sur l’hypothèse de l’inconscient, puisqu’elle vise à « lever le refoulement » responsable des symptômes névrotiques) ; elle cherche à agir sur les phénomènes psychiques conscients conformément à un but donné, puisqu’elle cherche à faire disparaître les symptômes (phobies, angoisses, etc.) dans un but thérapeutique (guérir les névroses). En d’autres termes, si la psychanalyse est efficace (si elle est « couronnée de succès »), alors on pourra admettre que l’hypothèse de l’existence de l’inconscient (au sens de Freud) permet bel et bien d’agir sur les phénomènes conformément à un but donné : elle satisfera donc la seconde exigence permettant de la considérer comme une hypothèse scientifique.


Dans ce texte, Freud répond aux critiques cherchant à disqualifier l’hypothèse de l’inconscient en tant qu’hypothèse scientifique, au nom du caractère à jamais inobservable (par une expérience « directe ») de l’inconscient. Pour Freud, ce qui caractérise une hypothèse scientifique, c’est d’abord qu’elle permet de donner une explication rationnelle à des phénomènes qui restent inexpliqués. Or Freud montre que l’on a besoin de l’hypothèse de l’inconscient pour rendre compréhensibles des phénomènes que tout individu rencontre dans sa vie quotidienne, et qui demeurent inexplicables sans cette hypothèse : elle donc scientifiquement nécessaire. Par ailleurs, une hypothèse peut être considérée comme pleinement légitime d’un point de vue scientifique si elle permet d’élaborer des pratiques permettant d’agir efficacement sur les phénomènes. Par conséquent, si la psychanalyse est efficace, c'est-à-dire si elle permet de faire disparaître les symptômes névrotiques, dans la mesure où elle repose sur l’hypothèse de l’inconscient, on pourra admettre que cette hypothèse est scientifiquement légitime. Si cette dernière condition est satisfaite, on devra alors admettre que l’hypothèse de l’inconscient est scientifiquement valide, à la fois d’un point de vue théorique et d’un point de vue pratique. La psychanalyse est-elle efficace ? Le texte ne le dit pas, mais la suite de l’œuvre répondra — évidemment — par l’affirmative…
L’efficacité de la psychanalyse dans la thérapie des névroses (non des psychoses) est aujourd’hui largement reconnue par la communauté scientifique. En revanche, son statut exacte en tant que « science » reste encore discuté. Peut-on réellement considérer comme « science » ce qui court-circuite toute possibilité d’observation directe ? On peut polémiquer sur ce point, en remarquant par exemple que personne n’a jamais « observé » directement la gravitation : on infère son existence à partir des phénomènes, on admet que c’est une hypothèse scientifiquement valide parce qu’elle permet de rendre compte de façon rationnelle et prévisible des phénomènes tels que la chute des corps, ou le mouvement des astres. Mais il est sans doute plus intéressant de voir ce qui, dans ce texte, est réellement novateur : le fait d’admettre que le domaine de « la » science ne se résume pas aux sciences dites « dures » (physique, chimie, biologie), mais qu’il laisse un espace à une démarche scientifique portant sur des phénomènes humains (psychologiques, sociologiques, anthropologiques) fondée avant tout sur l’interprétation des phénomènes (le fait de leur donner un sens). En d’autres termes, ce texte affirme la possibilité, l’existence et la validité en tant que science des sciences… humaines.














Mais ce sont aussi les « actes manqués » (notamment les lapsus) ou encore les rêves : il est généralement impossible de trouver la cause, la raison pour laquelle nous avons rêvé un rêve déterminé si nous nous en tenons à nos contenus psychiques conscients. Freud a en effet montré dans L’interprétation des rêves que tout rêve figurait la réalisation d’un désir ; mais si

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